Tout savoir sur le taping sportif (ou le taping neuro-proprioceptif)

Avez-vous déjà vu ces bandes de couleurs sur le corps de certains athlètes? On peut en apercevoir de plus en plus régulièrement sur les cous, les jambes, les bras, autant lors des petites que grandes compétitions sportives. Il s’agit d’une technique appelée le taping neuro-proprioceptif ou, plus communément, le taping sportif.

Ces bandes sont beaucoup utilisées par les sportifs dans le but de minimiser les douleurs musculaires ou articulaires, stimuler les muscles ou encore les maintenir afin de réduire les risques de blessure.

Depuis quelques années, il est courant de voir des kinésiologues s’en servir avec leurs patients. Les objectifs sont similaires, mais l’approche plus spécialisée par la profession.

Même si les études peinent à prouver son efficacité, on peut remarquer que les utilisateurs y trouvent en général un intérêt particulier. Une question se pose donc :

Le taping est-il un réel stimulant ou s’agit-il seulement d’effets placebos?

Nous avons demandé l’avis d’un kinésiologue, Marc-Olivier Gignac, très familier avec cette méthode. Il affirme qu’à chaque fois qu’il recommande cette méthode, le patient ressent un changement et même une diminution de la douleur immédiatement lors de la reprise de l’effort. «Je vais utiliser le taping, de façon temporaire, lorsque j’ai un patient qui ressent trop de douleurs pour effectuer un exercice simple que je lui enseigne. Dans certains cas, je suis en mesure de repousser l’endurance à l’effort, ce qui accélère le processus de remise en action.»

Comment ça fonctionne?

La formation qui lui a été donnée explique que la bande permet d’activer la lymphe (liquide corporel ayant un rôle essentiel au bon fonctionnement du corps) sous la peau permettant de réduire le processus inflammatoire et d’accélérer la guérison. Pour lui, rien ne prouve ces informations puisque l’utilisation du taping est trop récent et que les revues de littérature sont peu abondantes. Cependant, ce qu’il peut démontrer, c’est que la méthode plaît et qu’elle aide les personnes à diminuer les douleurs lors de l’activation d’un muscle endommagé ou excessivement utilisé. L’objectif n’est pas de tomber dans la sur-utilisation mais de faciliter une préparation physique ou maximiser une récupération pendant le processus d’entraînement.

Aucun produit ou médicament n’est appliqué sur la bande. Selon les études en cours, on pourrait expliquer son fonctionnement par la stimulation du cerveau, entraînant une aide pour contracter le muscle si celui-ci est affaibli. A côté de ça, la propriété adhésive du tape permettrait de soulever la peau pour faciliter la circulation de la lymphe.

L’application d’un tape doit être adaptée de façon spécifique pour chaque partie du corps. Il existe des montages basiques à réaliser soi-même, mais pour en tirer un maximum d’efficacité, il est fortement recommandé d’être assisté par un professionnel de la santé bien formé à cet effet, comme un kinésiologue.

Le taping présente-t-il des risques?

Une centaine d’études ont déjà été réalisées. Elles en viennent toutes à la même conclusion : «Il n’y a rien de contraignant, ça ne crée aucun avantage biomécanique majeur, mais beaucoup de personnes réagissent positivement au taping neuro-proprioceptif.»

D’autres études tentent de démontrer la meilleure façon d’appliquer les bandes. Selon Marc-Olivier Gignac, c’est en essayant et en faisant des erreurs qu’on apprend à trouver les meilleures techniques. «En début de pratique, je suivais les schémas tels que recommandés dans les livres. Désormais, j’ai 7 à 8 combinaisons qui fonctionnent indépendamment de la région atteinte. C’est avec le temps que j’ai été en mesure de maximiser mon approche.»

Le taping neuro-proprioceptif ne semble pas présenter de risque majeur pour son utilisateur. En revanche, pour un maximum d’efficacité, il doit être appliqué par une personne ayant des connaissances physiologiques et biomécaniques et comprenant la blessure. Si le tape ne répond pas aux besoins du patient, il peut s’avérer inutile, voire provoquer l’effet inverse. L’utilisation doit donc se faire dans un environnement encadré par des professionnels ayant les connaissances appropriées.

Les kinésiologues peuvent être aptes à fournir cette approche et donner des recommandations s’ils suivent des formations continues appropriées. Trouvez le vôtre!

Par l'équipe Mon Kinésiologue, Monkin
10 juin 2019
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