Février, le cimetière des résolutions
Vous aviez abordé la nouvelle année avec les meilleures intentions du monde : faire de l’exercice pour vaincre votre mal de dos ou simplement vous remettre en forme.
Vous vous sentiez comme Rocky, le premier matin de son entraînement contre Apollo Creed !
Mais au début de février, la motivation n’y est plus. Vous avez commencé à manquer des séances au centre d’entraînement où vous vous étiez inscrit(e) au début de janvier. Vous vous sentez coupable et, tant qu’à respecter vos résolutions à moitié et à vivre avec cette culpabilité, l’idée de tout lâcher s’est insidieusement infiltrée dans votre esprit.
Ne vous en faites pas, au moment précis où vous lisez ces lignes, des milliers de personnes vivent la même chose que vous : Février est le cimetière des résolutions.
Quoi faire ?
Il faut évaluer où se situe le problème. Voici comment:
Étape 1
On adopte un comportement si celui-ci nous apporte un bénéfice. La motivation est une force qui nous pousse à nous engager envers un comportement pour combler l’écart entre un état présent et un état désiré.
Par exemple, j’ai mal au dos (l’état présent). Je voudrais ne plus avoir mal au dos et reprendre les activités que j’ai cessées à cause de la douleur (état désiré).
Pour produire cette force d’engagement nécessaire à la pratique régulière d’un programme d’exercices, une personne doit d’abord concevoir le lien entre le comportement (l’exercice) et le bénéfice (diminution de la douleur au dos ou augmentation de la forme physique, par exemple).
Pour vérifier la solidité du lien dans votre cas, évaluez, sur une échelle de 0 à 10, l’importance de continuer votre programme d’exercices, 0 représentant aucune importance et 10, une importance capitale.
Si vous avez répondu 4 ou moins, vous devriez cesser votre programme, car vous ne voyez pas le lien entre le fait de faire de l’exercice et les bénéfices escomptés.
Tenter de continuer un comportement qui, pour vous (consciemment ou inconsciemment), n’a pas de sens est inutile et vous conduira inévitablement vers l’abandon.
Vous n’êtes pas prêt? Laissez le temps ou les événements agir. Vous devez absolument consolider votre engagement envers le nouveau comportement d’exercice avec de nouveaux renseignements ou des émotions qui éclairciront le rapport entre l’exercice et ses avantages potentiels pour vous.
Étape 2
Si le lien entre le comportement d’exercice et les bénéfices est clair pour vous, vous devez organiser votre système de motivation. Le système de motivation est l’élaboration d’un environnement qui maximise la motivation extrinsèque au début du programme et la motivation intrinsèque environ trois mois après le début du programme.
Pour voir si votre système de motivation vous mènera à bon port, évaluez, sur une échelle de 0 à 10, votre sentiment de compétence (croyance qu’a un individu en sa capacité de réaliser une tâche) quant à votre capacité à rester motivé pour les six prochains mois, 0 représentant une incapacité certaine et 10, une motivation et une détermination d’acier.
Si votre réponse est à moins de 5, votre problème est le système de motivation : vous avez besoin d’aide. Vous avez besoin d’un coach !
Coaching
Un kinésiologue vous guidera en deux volets : le technique et l’émotif.
Volet technique
Sur le plan technique, votre kinésiologue organisera un système de motivation pour maximiser l’exécution du programme au cours des semaines qui suivent. Il pourra aussi modifier les paramètres de votre programme (durée, intensité, fréquence), car ceux-ci ont un effet direct sur le taux d’abandon.
Il devra aussi les adapter à votre réalité contextuelle, car il est important de comprendre que c’est le système qui doit être adapté à vos besoins et attentes, et non le contraire ! C’est pourquoi l’expertise d’un kinésiologue est essentielle.
Volet émotif
Sur le plan des émotions, votre kinésiologue pourra engager une relation d’aide avec vous, d’abord pour vous connaître et pour ensuite pouvoir travailler les aspects suivants :
- définition d’objectifs clairs, réalistes et des étapes pour les atteindre ;
- mesure de l’écart entre vos aspirations et vos comportements ;
- encouragement à vous récompenser lors de l’atteinte de vos objectifs.
Une fois le système élaboré, il ne nous restera qu’à le mettre à exécution. Avec le temps, votre motivation sera moins dépendante des facteurs extérieurs et deviendra de plus en plus intrinsèque, et vous serez beaucoup moins à risque d’abandonner votre programme.
Références: Bouger pour vaincre la douleur, Yvan Campbell, kinésiologue
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