Vivre ma vie de kinésiologue – Interview avec Jonathan Harvey
Interview avec Jonathan Harvey, kinésiologue et propriétaire d’Adrénaline, une entreprise qui accompagne les athlètes de haut-niveau, les personnes en santé ou avec des problèmes physiques. Jonathan est aussi concepteur de l’application web Perform+.
Bonjour Jonathan, on commence tout de suite dans le vif du sujet : qu’est-ce qui vous a poussé à faire vos études en kinésiologie ?
Dès mon jeune âge, j’ai toujours été quelqu’un de très actif physiquement, car j’aimais le sport et me dépasser. Ensuite, j’ai développé une passion pour la nutrition sportive au cégep suite à un cours à option sur l’alimentation et le sport. J’ai donc fait des demandes en nutrition et en kinésiologie pour finalement aboutir à l’Université Laval en faculté de médecine en kinésiologie.
C’est cliché, mais la passion pour le corps humain, la science derrière la performance sportive et mon amour pour le sport m’ont poussé vers la kinésiologie. Ensuite, ayant toujours une aussi grande passion envers la nutrition, j’ai pu approfondir ce domaine en deuxième cycle d’études supérieures encore à l’Université Laval.
J’ai fait un bon choix, car maintenant mon travail c’est ma passion.
Est-ce que votre perception de la kinésiologie est différente de lorsque vous avez commencé vos études?
Pas vraiment, j’ai toujours bien compris le rôle de la kinésiologie. Je crois plutôt que c’est la perception que la société a envers le kinésiologue qui change tranquillement. En effet, je crois qu’on commence à respecter le kinésiologue à sa juste valeur et à mieux comprendre son rôle à travers les autres professionnels de la santé. Par contre, il reste encore beaucoup de travail à faire.
Je dis cela, car tranquillement il devient un must dans les différentes cliniques de santé et les hôpitaux au même titre qu’un nutritionniste et autres professionnels. Les gens commencent à se rendre compte que bien bouger avec certaines limitations et maladies c’est complexe. De plus, les médecins nous réfèrent aussi de plus en plus et c’est super.
Qu’est-ce qui vous passionne le plus de votre travail?
Aider les gens et sentir que le travail que tu as monté pour eux les stimule. Ensuite, c’est de vivre des petites ou grandes victoires avec des patients/clients et le fait qu’ils soient fiers d’eux même.
On prescrit de l’activité physique donc c’est souvent plus complexe à mettre en place dans la routine du client que de prendre un médicament par exemple. Suite à cela, lorsqu’une personne améliore sa santé ou ses performances il est généralement très fier, car c’est souvent tous les efforts derrière cela qui ont mené à ce changement. C’est plaisant de voir ça régulièrement dans son travail.
Avec quelle clientèle travaillez-vous?
Personnellement, je me trouve très chanceux, car j’ai la chance de travailler avec une clientèle très vaste. En effet, je travaille en santé avec des patients qui ont différentes pathologies physiques, mentales, cardiovasculaires et/ou autres dans les cliniques médicales du CIUSSS. Ensuite, je travaille aussi avec des sportifs et athlètes de haut niveau dans ma compagnie chez Adrénaline.
Cela me permet de rester assez complet comme kinésiologue, car même si j’ai fait la concentration performance sportive à l’université, je peaufine constamment aussi mon volet santé en côtoyant presque tous les jours des gens sédentaires ou actifs avec différentes maladies. Ensuite, ce qui est plaisant c’est que mes connaissances en santé peuvent m’aider directement en santé, mais aussi en performance et vice versa.
Quel est votre rôle auprès de cette clientèle?
En santé, c’est surtout de les aider à bouger en fonction de leurs maladies et limitations physiques afin qu’ils réussissent à aller chercher des bénéfices sur leur santé.
En performance avec des sportifs et athlètes, c’est de faire des planifications d’entrainement logiques par rapport à la réalité du sport et de l’individu. L’objectif c’est qu’ils s’entrainent de manière à améliorer leurs performances spécifiquement dans leur sport, mais aussi de manière intelligente afin d’éviter et de prévenir les blessures.
Est-ce qu’il vous arrive de rencontrer des gens qui ne connaissent pas la profession de kinésiologue?
Bien sûr, tous les jours malheureusement. Parfois, les patients n’ont aucune idée de la raison de la consultation. Sinon, on me mêle souvent avec un kinésithérapeute ou un physiothérapeute. Quand les gens ont une référence d’un médecin, il n’est pas rare qu’ils pensent qu’ils vont recevoir un massage ou un traitement. Par contre, je remarque que c’est moins fréquent qu’il y a 3 ans quand j’ai commencé.
Dernière question : le domaine de la kinésiologie est encore jeune, comment voyez-vous le développement de cette profession et son rôle dans les années à venir?
Primordiale. C’est l’avenir ! Il doit être présent en santé dans les cliniques et les hôpitaux, car c’est lui qui aide les gens avec des douleurs chroniques ou par exemple post-infarctus à bouger et faire de l’activité physique sans risque spécifique à sa condition. C’est un rôle très important et 100% spécifique au kinésiologue.
Par contre, il devra aussi être plus présent dans les entreprises à mon avis à des fins de prévention d’absence au travail pour des raisons physique ou mentale. Le changement est déjà amorcé et c’est une excellente chose, car tous les bénéfices possibles de l’activité physique sont encore trop peu connus à mon avis.
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