Paddles up ! Le bateau dragon, un sport qui gagne en popularité

Le printemps est bien installé! Les rayons de soleil font fondre les dernières plaques de glace des lacs et des rivières. Certains pagayeurs n’attendent que la fameuse journée où leur lieu d’entraînement aura définitivement « callé » pour revêtir leur veste de flottaison individuelle (VFI), pagaie à la main, et faire avancer une longue pirogue : un bateau dragon. La kinésiologue et pagayeuse Valérie Aimé nous parle de ce sport qui gagne en popularité au Québec.

Tout d’abord, qu’est-ce que le bateau dragon?

Le bateau dragon est un sport de pagaie alliant travail d’équipe et puissance. Une équipe regroupe 20 pagayeurs, un batteur (drummer) et un barreur. Les pagayeurs sont assis deux par deux, côte à côte, et pagaient avec un synchronisme irréprochable dans le but de parcourir le plus rapidement possible de courtes distances, telles que des 200m, 500m jusqu’à 2 km.

Depuis combien d’années pratiquez-vous le bateau dragon et qu’est-ce qui vous a poussé à vous initier à ce sport?

J’ai donné mes premiers coups de pagaie à l’été 2012. Ayant subi quelques blessures aux membres inférieurs, je cherchais un sport impliquant davantage le haut du corps. J’ai eu la piqûre dès ma première pratique!

Qu’est-ce que vous aimez de votre sport de pagaie?

D’abord, le dépassement de soi et la puissance. Plus encore, l’esprit d’équipe et la camaraderie entre les différents clubs. Plusieurs pagayeurs sont volontaires pour remplacer dans différentes équipes. C’est toujours un plaisir de revoir d’anciens collègues pendant une compétition.

Pratiquez-vous votre sport beau temps mauvais temps?

Oui! On est tellement crinqués. Même sous une pluie battante, nous sommes là! La seule chose qui peut nous freiner est un orage électrique; sécurité avant tout! Cela vaut la peine de s’entraîner dans toutes les conditions météorologique possibles, pour apprécier encore plus les soirées où l’on pagaie sur une eau calme au coucher du soleil. On se sent privilégiés de s’entraîner dans de telles conditions!

À quelle fréquence pratiquez-vous votre sport?

J’ai déjà pagayé deux fois par semaine, de début mai à la mi-septembre. Maintenant, j’ai choisi une équipe qui pratique une fois par semaine pour faciliter la conciliation avec mes horaires de travail. Nous participons à quelques compétitions par saison, entre deux et quatre évènements.

En tant que kinésiologue, est-ce que vous diriez que la pratique régulière de bateau dragon est suffisante pour garder une bonne forme physique pendant la période estivale?

C’est un sport très complet! Au départ, je croyais à tort que seul le haut du corps serait sollicité. Eh bien non! Lorsque nous entrons la pagaie dans l’eau, c’est plutôt notre tronc que nous inclinons à partir des hanches. Nous nous redressons en poussant constamment avec les jambes et en tirant avec les grandes masses musculaires de notre tronc et de nos épaules. Les entraînements sont surtout par intervalles, nous permettant de bien développer notre endurance et puissance dans l’eau.

Est-ce un sport accessible à tous?

Bien sûr! Il y a plusieurs équipes débutantes qui recrutent à chaque année. Il est même possible d’essayer avec vos collègues de travail pour une activité de « team Building ». Tout est fournis par les clubs : VFI et pagaies. Il y a même une catégorie pour les survivantes d’un cancer du sein. Pour s’initier à ce sport, il n’est pas nécessaire d’avoir une condition physique incroyable. Le désir de s’améliorer amènent certaines personnes à s’entraîner en salle à l’hiver. Bref, il s’agit d’une excellente porte d’entrée quant à la pratique régulière d’une activité physique!

Où peut-on pratiquer le bateau dragon au Québec?

Il y a divers clubs dans plusieurs régions. De Québec à Montréal, en passant par Sherbrooke et le Saguenay, s’il y a un plan d’eau calme près de chez vous, le bateau dragon peut s’y prêter. L’essayer, c’est l’adopter!

Par Valérie Aimé, B. Sc. Kinésiologue
2 mai 2018
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