La kinésiophobie: une tendance de plus en plus observée

Avez-vous déjà entendu parler de la kinésiophobie?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la kinésiophobie n’est pas la peur du kinésiologue, mais la peur de se blesser, de souffrir ou de subir une quelconque conséquence lors de la pratique de l’activité physique ou lors d’un mouvement.

Pourtant, éviter l’activité physique ne va pas nécessairement empêcher l’apparition de nouvelles blessures ou de maux de dos. Au contraire, la sédentarité peut apporter son lot de complications étant donné qu’elle double les risques de maladies cardiovasculaires.

Répercussions négatives

Arrêter de bouger peut s’avérer beaucoup plus néfaste que de continuer ses activités lors d’une blessure. La peur prend parfois le dessus sur les douleurs réelles et notre situation semble beaucoup plus intense qu’elle l’est réellement. Des personnes ayant un tempérament plutôt catastrophiste sont souvent prises dans un cercle vicieux qui les entraîne vers la sédentarité.

Par conséquent, les personnes atteintes de kinésiophobie vont de moins en moins faire d’activité physique. En résulte une perte d’endurance, de force et de flexibilité. Malheureusement, lorsqu’elles vont recommencer à bouger, elles seront plus enclines aux blessures. En peu de temps, le corps peut perdre son tonus, et un simple arrêt de quelques semaines peut avoir de réelles répercussions.

Les effets de la kinésiophobie ne sont pas seulement physiques: l’arrêt de sport entraîne aussi des effets sur la santé mentale. L’anxiété ou même la dépression sont généralement au cœur de cette tendance observée par plusieurs kinésiologues depuis les dernières années. Ainsi, ne plus participer à des activités sociales, se sentir moins énergique et même avoir des troubles du sommeil peuvent être causées par cette phobie.

En résumé, la personne atteinte de kinésiophobie n’est pas prête à confronter sa peur de blessure. Donc, elle évite l’activité physique, ce qui peut entraîner un déconditionnement physique ou une dépression.

Comment vaincre la kinésiophobie ?

Cependant, comme la plupart des phobies, la kinésiophobie peut se vaincre. Poser des questions sur ses douleurs et consulter un kinésiologue pour avoir un plan d’entraînement adapté sont de très bonnes solutions. Il est important d’éliminer cette kinésiophobie avant de débuter un programme d’exercices. La première des choses à faire est de s’informer : une blessure ne cause pas de paralysie ! La deuxième étape consiste à reprendre progressivement l’activité physique, par petites sessions au début.

Il est conseillé de faire des activités physiques et sportives dans un environnement sécurisant ou avec une personne de confiance. Pour commencer l’exercice dans le calme, faire quelques minutes de méditation contribuera à diminuer le niveau de stress. Associer un élément positif aidera à se sentir plus en sécurité. Les activités aquatiques sont aussi une bonne option, car elles produisent peu d’impact sur le corps, ce qui diminue les chances de se blesser.

Toutefois, la meilleure solution consiste à se faire accompagner par un professionnel de la santé. Que ce soit pour vous aider à améliorer votre condition physique ou mentale, le kinésiologue reste le meilleur accompagnateur. Son action, divisée en deux temps, consiste d’abord à produire une évaluation complète de votre condition physique et de ses limites. Par la suite, il validera avec vous un programme d’exercices progressif qui pourra vous aider à surmonter votre phobie, vous permettant de reprendre l’activité physique en toute sécurité et sans risque de blessure.

Par Fédération des Kinésiologues du Québec
12 novembre 2019
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